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Fiche pratique
Vérifié le 05/04/2022 - Direction de l'information légale et administrative (Première ministre), Ministère chargé de la justice
Le tribunal correctionnel est compétent pour juger une personne soupçonnée d'avoir commis un <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R49229">délit</a>. Il peut être saisi de plusieurs façons. Le <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R52097">prévenu</a> doit être présent ou représenté par un avocat. La victime peut être présente et/ou être représentée par un avocat. Le tribunal rend une décision adaptée à la gravité de l'infraction, à la personnalité du condamné, à ses ressources et au préjudice subi par la victime. La décision peut être contestée en faisant <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R53896">appel</a> ou <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R10914">opposition</a>.
Le tribunal correctionnel est saisi par le <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R1123">Procureur de la République</a>.
Parfois, il est saisi par le juge d'instruction à la fin d'une <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=F1456">information judiciaire</a>.
La victime peut également saisir elle-même le tribunal correctionnel par une <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=F1455">citation directe</a>.
Les parties (<a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R52097">prévenu</a> et victime) peuvent comparaître volontairement devant le tribunal correctionnel.
Le procureur de la République fait comparaître le prévenu à l'audience par les moyens suivants :
À noter
si le tribunal correctionnel est saisi par comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), une <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=F10409">procédure spécifique</a> s'applique.
La victime est informée de la date d'audience au tribunal par courrier.
Ce courrier lui indique qu'elle peut se constituer <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R53960">partie civile</a>.
Si un bien a fait l'objet d'une confiscation, le <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R1127">ministère public</a> avise, par tous moyens, le propriétaire de ce bien de la date d'audience.
Cet avis est adressé au moins 10 jours avant celle-ci pour lui permettre de présenter sa demande de restitution.
Le tribunal compétent pour juger un délit est déterminé en fonction d'un des critères suivants :
Consultation et copie du dossier
Les avocats du prévenu et de la victime peuvent consulter le dossier au tribunal.
Cette consultation peut se faire dès que le prévenu est cité à comparaître ou dans les 2 mois après la <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R14732">notification</a> de sa convocation par le procureur de la République.
Les parties ou leurs avocats peuvent se faire délivrer une copie des pièces du dossier (sous forme papier ou numérisée).
La délivrance se fait dans le mois qui suit la demande.
La première copie est délivrée <span class="miseenevidence">gratuitement</span>.
Demande d'actes d'enquête
Avant le procès, les parties ou leurs avocats peuvent demander la réalisation d'actes d'enquête qui leur paraissent utiles à la recherche de la vérité.
Par exemple, le <span class="expression">prévenu</span> d'un délit de fuite peut demander l'exploitation de ses données téléphoniques pour montrer qu'il n'était pas à l'endroit du délit au moment où il a été commis.
Cette demande doit être adressée au greffe du tribunal correctionnel avant l'audience, par lettre recommandée avec accusé de réception.
Elle peut également être remise au greffe contre la délivrance d'un reçu.
Le président du tribunal se prononce sur la requête après avoir demandé l'avis du <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R1123">procureur</a>.
Il peut ordonner la réalisation de ces actes si ceux-ci sont justifiés et réalisables avant la date de l'audience.
Dans ce cas, les nouveaux éléments sont joints au dossier et mis à la disposition des parties ou de leurs avocats.
Si le prévenu ou la victime doivent être à nouveau entendus par la police ou la gendarmerie, ils ont le droit d'être assistés par leur avocat.
L'avocat est alors convoqué au plus tard 5 <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R17508">jours ouvrables</a> avant l'audition. Il a accès au dossier au plus tard 4 jours ouvrables avant cette date.
À noter
en cas de citation ou de convocation par le <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R1123">procureur de la République,</a>les parties ou leurs avocats peuvent faire une demande d'acte d'enquête. Elle doit être faite par écrit adressé au tribunal. Elle peut être déposée à tout moment au cours des débats.
Démarches de la victime
Lorsque le <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R1123">procureur de la République</a> engage des poursuites suite à une infraction, la victime est informée de la date du procès par un avis d'audience.
La victime n'est pas obligée d'être représentée par un avocat.
La victime peut se constituer <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R53960">partie civile</a> pour demander la <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=F1422">réparation de son préjudice</a>.
Cette demande se fait par écrit au moment où elle porte plainte et jusqu'à l'audience.
La partie civile peut aussi faire une demande pendant l'audience, avant que le <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R1127">ministère public</a> fasse ses <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R53627">réquisitions</a>.
Cette réparation se fait par la condamnation du prévenu à verser des <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R12532">dommages intérêts</a>.
Si ses ressources ne lui permettent pas de rémunérer l'avocat et/ou les experts, elle peut demander à bénéficier de <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=F18074">l'aide juridictionnelle</a>.
Regroupement de plusieurs affaires à la même audience
En cas de <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=F32129">comparution immédiate</a> ou <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=F34924">à délai différé</a> ou de <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=F33849">convocation par procès-verbal</a>, le procureur peut décider de joindre à l'affaire en cours d'autres dossiers où le prévenu est déjà poursuivi.
Cette décision est prise pour que les affaires soient examinées à la même audience.
Les affaires jointes doivent concernées des <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R49229">délits</a>.
Le prévenu doit avoir déjà fait l'objet d'une des mesures suivantes :
Le <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R1123">procureur de la République</a> doit prendre cette décision au moins 10 jours avant la date de l'audience, sauf en cas de comparution immédiate.
Il doit en informer le plus tôt possible le prévenu et son avocat.
Il doit indiquer l'accomplissement de ces formalités au procès-verbal de convocation.
Sinon, la procédure peut être annulée pour ce motif.
L'audience est tenue par un seul juge (audience à juge unique) pour les affaires les plus simples. C'est le cas par exemple pour des délits routiers, de port d'armes illégal, des vols ou des violences peu graves.
Dans les affaires plus complexes, l'affaire est jugée par 3 juges : 1 président et 2 <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R54662">assesseurs</a> (audience collégiale).
Le <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R1127">ministère public</a> est représenté par le <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R1127">procureur de la République</a>.
Un greffier est également présent à l'audience. Il est chargé de veiller à la régularité de la procédure et de l'audience.
Le prévenu peut être présent au tribunal et être assisté par un avocat.
Il peut être absent et se faire représenter par un avocat. Il doit alors adresser une lettre au tribunal pour l'indiquer.
Mais si le tribunal estime qu'il doit venir à l'audience, il peut renvoyer l'affaire à une autre date.
En cas de force majeure (maladie, déplacement professionnel...), le prévenu peut demander le renvoi de l'audience à une autre date. La demande se fait par écrit avec un justificatif. La décision de renvoyer ou non l'affaire est prise le jour de l'audience.
Si le prévenu ne connaît pas d'avocat, il peut demander au <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R19324">bâtonnier</a> la désignation d'un avocat. Dans ce cas, on parle d'avocat <span class="expression">commis d'office</span>.
Si ses ressources ne lui permettent pas de rémunérer l'avocat, il peut demander à bénéficier de <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=F18074">l'aide juridictionnelle</a>.
Attention :
l'avocat commis d'office n'est pas systématiquement gratuit. Il doit être rémunéré par la personne qu'il défend, en fonction de ses revenus.
Si le prévenu est absent et non représenté par un avocat, le tribunal peut décider de juger l'affaire en son absence.
Si la peine encourue est supérieure à 2 ans de prison, le tribunal peut délivrer un <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R54911">mandat d'arrêt</a> ou <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R54910">d'amener</a> contre le prévenu absent, même si son avocat est présent.
À savoir
le prévenu peut comparaître libre, sous <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R53632">contrôle judiciaire</a> ou <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R52093">détenu</a> pour cette affaire ou pour une autre cause.
L'audience est publique, sauf décision contraire du tribunal.
Lorsque les débats se déroulent sans la présence du public, on parle d'audience <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R54663">à huis clos</a>.
Par exemple, une victime d'agressions sexuelles peut demander le huis clos. Il peut être ordonné le temps de l'audition d'un témoin si sa déposition peut le mettre en danger ou ses proches.
L'audience peut se dérouler sur plusieurs jours.
Le président du tribunal assure la police de l'audience. Il peut expulser une personne qui trouble les débats. Il peut interdire l'accès de la salle aux mineurs ou certains d'entre eux si les débats risquent de les choquer.
Le président d'audience mène les débats.
Il s'assure de l'identité du prévenu et informe ce dernier des droits suivants :
Le président du tribunal donne d'abord la parole au prévenu.
Les <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=F34165">témoins</a> et experts peuvent être entendus.
La victime ou son avocat est entendue ensuite.
Avant les <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R53627">réquisitions</a> du ministère public, la victime peut encore se <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=F1454">constituer partie civile</a> pour demander la réparation de son préjudice.
La parole est ensuite donnée au procureur pour ses <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R53627">réquisitions</a>, enfin au prévenu ou à son avocat.
La partie civile (ou son avocat) et le procureur peuvent répondre au prévenu.
Le prévenu (ou son avocat) a toujours la parole en dernier.
À noter
les débats peuvent faire l'objet d'un enregistrement sonore ou audiovisuel pour un motif d'intérêt public, d'ordre pédagogique, informatif, culturel ou scientifique. L'autorisation est donnée par le premier président de la cour d'appel.
Si d'autres actes sont nécessaires, le tribunal, d'office ou à la demande d'une partie, peut faire procéder à une enquête ce que l'on nomme <span class="expression">supplément d'information</span>.
L'enquête peut consister en une demande d'expertise.
Le procès est alors reporté à une autre date.
La demande de restitution d'un bien placé sous scellé peut se faire à l'audience.
Elle peut se faire verbalement ou par lettre recommandée avec accusé de réception parvenue au moins 24 heures avant l'audience.
À savoir
la demande de restitution est rejetée si les objets saisis sont dangereux, nuisibles ou si leur détention est illicite.
Le tribunal correctionnel peut rendre sa décision le jour même de l'audience.
Il peut également la rendre à une autre date indiquée par le président du tribunal. Le jugement est alors<span class="expression"> mis en délibéré</span>.
Le tribunal prononce la décision en audience publique.
Le tribunal peut prononcer la révocation des condamnations avec <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=F1531">sursis</a>. Dans ce cas, la personne devra exécuter les précédentes condamnations.
Le tribunal statue sur les demandes de la partie civile ou renvoie l'affaire à une audience sur <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R55945">intérêts civils.</a> qui est tenue par un seul juge.
Ce renvoi permet à la partie civile de constituer son dossier (par exemple certificat médical, factures, devis des réparations de sa voiture...).
Si la personne est condamnée, le tribunal peut prononcer les peines suivantes :
Le tribunal correctionnel peut délivrer un <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R53634">mandat de dépôt</a>.
En cas de <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=F32129">comparution immédiate</a>, le tribunal peut aussi prononcer un mandat de dépôt. La personne condamnée à l'audience part directement en prison sous escorte des policiers et des gendarmes présents dans la salle.
Les peines de prison peuvent être <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=F35705">aménagées</a>, si le condamné ne fait pas <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R53896">appel</a>.
<span class="miseenevidence">L'aménagement de peine</span> est une mesure alternative à l'emprisonnement.
Cet aménagement dépend de la personnalité de la personne condamnée (antécédents judiciaires), de sa situation familiale, médicale et financière. Elle dépend aussi de sa situation professionnelle (si elle travaille, est en stage ou en formation...).
Lorsque la peine ferme prononcée, avec ou sans mandat de dépôt, est inférieure ou égale à 6 mois, elle doit faire l'objet d'un aménagement de peine par le juge de l'application des peines (JAP).
Il peut ordonner une détention à domicile sous surveillance électronique, une semi-liberté ou un placement à l'extérieur.
Si la personnalité ou la situation du condamné ne le permettent pas, la peine de prison sera exécutée.
La situation varie suivant qu'un mandat de dépôt a été pris ou non par le tribunal.
La personne condamnée reste libre à la fin du procès.
Le tribunal peut directement prononcer les aménagements de peine suivants :
La personne condamnée sera convoquée plus tard par le juge de l'application des peines (JAP) pour fixer les détails de l'aménagement de la peine prononcée par le tribunal.
Elle pourra par exemple, suivre une formation, indemniser la partie civile, se soigner contre son addiction à l'alcool ou aux stupéfiants.
La personne condamnée reste libre. Elle sera convoquée dans les 30 à 45 jours devant le JAP, puis devant le service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP) pour modifier la peine fixée par le tribunal.
Le juge de l'application des peines peut remplacer la peine de prison par l'une des alternatives suivantes :
Le tribunal peut condamner la personne, mais reporter sa décision sur la peine pour avoir plus d'information sur la situation et la personnalité du condamné.
La personne condamnée part directement en prison et peut saisir le juge de l'application des peines (JAP) dès son arrivée en prison.
Ce juge peut remplacer la peine de prison, en fonction du temps restant à effectuer, par l'une des mesures suivantes :
Le tribunal peut condamner la personne, mais reporter sa décision sur la peine pour avoir plus d'information sur la situation et la personnalité du condamné.
La situation varie suivant qu'un mandat de dépôt a été pris ou non.
La personne ressort libre du tribunal.
Le procureur pourra faire exécuter la peine d'emprisonnement ultérieurement.
Le tribunal ne peut pas aménager directement la peine.
Le condamné doit exécuter la peine fixée par le tribunal.
Le juge de l'application des peines (JAP) pourra l'aménager lorsque le condamné aura accompli une partie de sa peine et s'il s'est bien comporté en prison.
Il pourra alors demander une libération conditionnelle, c'est-à-dire une sortie avant la date prévue de sa libération.
Le tribunal peut dire que la personne est bien coupable des faits commis mais reporter sa décision sur la peine pour avoir plus d'information sur la situation et la personnalité du condamné. Il s'agit de <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R52836">l'ajournement de peine</a>.
La personne part directement en prison.
Le tribunal ne peut pas aménager directement la peine.
Le condamné doit exécuter la peine fixée par le tribunal. Le juge de l'application des peines (JAP) pourra l'aménager lorsque le condamné aura accompli une partie de sa peine et s'il s'est bien comporté en prison.
Il pourra alors demander une libération conditionnelle, c'est-à-dire une sortie avant la date prévue de sa libération.
Le tribunal peut dire que la personne est bien coupable des faits commis mais reporter sa décision sur la peine pour avoir plus d'information sur la situation et la personnalité du condamné. Il s'agit de <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R52836">l'ajournement de peine</a>.
Le fait de ne pas respecter la peine aménagée entraîne l'emprisonnement prononcé par le tribunal.
Le tribunal peut aussi reconnaître le prévenu coupable mais, selon les circonstances, le dispenser de peine.
Il ne prononce alors pas condamnation à une peine de prison ou d'amende.
Mais il peut le condamner au paiement de <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R12532">dommages-intérêts</a> à la <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R53960">partie civile</a>.
La décision qui reconnaît sa culpabilité est inscrite au casier judiciaire.
Réparation du préjudice de la partie civile
Le tribunal fixe le montant des <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R12532">dommages-intérêts</a> que le condamné doit payer à la partie civile.
Les dommages-intérêts ne sont pas une peine, mais la réparation du préjudice.
Le jugement est un <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R1056">titre exécutoire</a> et permet à la victime d'avoir recours à des <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=F1779">procédures d'exécution</a> si la partie condamnée ne paie pas volontairement.
La partie civile peut saisir la <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=F2313">Civi</a> ou le <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=F1744">Sarvi</a> en cas de difficulté pour percevoir les dommages-intérêts.
<a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=F20851">Le tribunal judiciaire</a> peut être saisi par la victime qui n'a pas pu se constituer <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R53960">partie civile</a> au procès pénal (par exemple en cas d'empêchement dû à une hospitalisation, une maladie...).
Elle peut demander des dommages-intérêts en réparation de son préjudice.
Conséquences d'une condamnation pénale
Les condamnations pénales sont inscrites sur le <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=F14710">casier judiciaire</a>.
La personne condamnée peut demander à ce que la condamnation ne soit pas inscrite sur son casier judiciaire.
Cette demande peut être faite par écrit déposé au tribunal avant l'audience ou au cours de l'audience de jugement.
Une fois la décision rendue, la personne condamnée peut demander au procureur de la République <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=F31802">l'effacement de son casier judiciaire</a>.
Elle doit expliquer les raisons pour lesquelles l'inscription de sa condamnation lui pose des problèmes (par exemple pour exercer sa profession, passer des concours administratifs...).
Les décisions du tribunal correctionnel peuvent faire l'objet de recours.
Le condamné peut contester sa peine et le montant des <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R12532">dommages-intérêts</a>.
Le <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R1127">procureur de la République</a> peut faire appel de la condamnation pénale.
La partie civile peut seulement faire appel sur la décision concernant les dommages-intérêts.
Le condamné peut faire appel s'il a comparu en personne, s'il était représenté ou s'il était absent mais qu'il a eu connaissance de sa convocation.
La partie civile peut également faire appel mais uniquement concernant son indemnisation.
À savoir
le <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R1123">procureur de la République</a>, le <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R56196">procureur général</a> près la cour d'appel et les administrations publiques (par exemple les douanes) peuvent aussi faire appel.
L'appel se fait par déclaration au <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R12700">greffe</a> du tribunal qui a rendu la décision.
Si les parties étaient présentes ou représentées (<span class="expression">jugement contradictoire</span>), <span class="miseenevidence">l'appel</span> doit être fait dans le <span class="miseenevidence">délai de 10 jours</span> à partir du prononcé de la décision.
Si les parties n'étaient ni présentes ni représentées par un avocat (<span class="expression">jugement contradictoire à signifier)</span>, le délai de 10 jours débute à compter de la <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R10915">signification</a> ou la <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R14732">notification</a> de la décision.
À savoir
lorsqu'une des parties fait appel dans le délai de 10 jours (<span class="expression">appel principal</span>), les autres parties bénéficient d'un <span class="miseenevidence">délai supplémentaire de</span> <span class="miseenevidence">5 jours</span> pour faire un <span class="expression">appel incident</span>.
Dans ce cas, l'affaire est rejugée par la <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=F2224">cour d'appel</a>.
Lorsque le prévenu n'a pas eu connaissance de la date d'audience (adresse de la convocation inexacte, déménagement...) et qu'il n'est pas représenté par un avocat, le tribunal rend un <span class="expression">jugement par défaut.</span>
Il est <a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R10915">signifié</a> à la personne condamnée.
Si elle conteste la décision, elle doit <span class="expression">former opposition</span>.
La première décision est annulée dans ses dispositions pénales et civiles.
<a href="https://www.lehingle.fr/informations-pratiques/demarches-administratives/particuliers/?xml=R10914">L'opposition</a> permet au tribunal correctionnel de rejuger l'affaire.
L'opposition se fait par tout moyen (par exemple par déclaration au greffe du tribunal, par lettre recommandé avec accusé de réception...).
Le délai pour faire opposition est de <span class="miseenevidence">10 jours</span> à compter de la prise de connaissance de la décision.
Quand une personne fait opposition à un jugement <span class="expression">par défaut</span>, une nouvelle date d'audience lui est communiquée.
Si elle ne se présente pas ou n'est pas représentée par un avocat, le jugement rendu est qualifié <span class="expression">d'itératif défaut</span>. Dans ce cas, il n'y a plus aucune voie de recours. Le jugement prononcé s'applique.
Code de procédure pénale : articles 381 à 388-5
Compétence du tribunal correctionnel
Code de procédure pénale : articles 398 à 399
Composition du tribunal correctionnel
Code de procédure pénale : article 393
Jonction de procédures
Code de procédure pénale : articles 400 à 405
Publicité et police de l'audience du tribunal correctionnel
Code de procédure pénale : articles 406 à 417
Comparution devant le tribunal correctionnel
Code de procédure pénale : articles 418 à 426
Constitution de partie civile devant le tribunal correctionnel
Code de procédure pénale : articles 458 à 461
Débats devant le tribunal correctionnel
Code de procédure pénale : articles 462 à 486
Procédure relative au jugement du tribunal correctionnel.
Code de procédure pénale : articles 723-15 à 723-18
Aménagement de peine par le JAP
Code de procédure pénale : articles 487 à 488
Défaut
Code de procédure pénale : articles 494 à 494-1
Itératif défaut
Code de procédure pénale : articles 489 à 493-1
Opposition
Code de procédure pénale : articles 496 à 509-1
Droit d'appel
Code pénal : articles 131-19 à 131-36
Restitution de bien saisi : article 131-21 code pénal
Justice
Frais de justice : coût d'un procès
Justice
Justice
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